DESTINATION GAIA: SAMEDI 15 AOÛT

30° à 9 h et nous sommes à 2400 m. Photos matinales du cratère du Nemrut Dagi.
Nous sommes arrivés là par une magnifique et récente route goudronnée sur 10 km, suivie d'une autre portion de 10 km en pavés. Pourquoi ces belles infrastructures alors qu'il n'y vient personne en plein mois d'août. On suppose que la 1ere partie est destinée aux amateurs de sports d'hiver ; il y a un immense télécabine et quelques installations. On s'en fiche un peu, cela nous a permis encore une splendide découverte.

Le lac que nous longeons depuis le nord-est est vide de toute animation : pas de bateaux, de pêche ou de promenade, pas de planches, pas de kite-surf... Juste un grand bac qui traverse le lac 2 fois par jour du sud-ouest à la grande ville, Van. Il y a pourtant quelques jetées et des petits ports déserts. J'oubliais, il y a quelques baigneurs, je dis bien "gneurs"... Où sont les femmes ???
En résumé, une activité touristique quasi-inexistante. Quels gâchis... il y a un énorme potentiel sur les rives de ce lac aux allures de Méditerranée (pour nos yeux et nos habitudes d'européens).
Plus au sud, nous embarquons pour l'île d'Akdamar à 3 km du rivage. Au 10ème siècle le roi de la province, qui était en ces temps anciens, l'Arménie historique, avait fait construire sur ce minuscule îlot : un palais, un monastère et l'église de la Sainte Croix, seule rescapée aujourd'hui. Bas reliefs extérieurs, fresques à l'intérieur, bien conservée (et restaurée) pour son âge. Le lieu est reposant, vue panoramique sur le lac et sa bordure montagneuse. Un des sites les plus photographiés en Turquie. Nous savourons.

Un resto, bien placé, à la sortie de l'embarcadère a flairé les touristes. Tant pis, on se fait un peu gruger... notre vigilance faiblit sous le soleil et après 2 mois de grandes vacances !
Une visite bien différente cet après-midi à Van. La coiffeuse qui s'occupe de moi ne sait pas (ou ne veut pas) coiffer les messieurs ; François me laisse là et prospecte un autre salon près de la mosquée. Nous nous retrouvons un peu plus tard les têtes bien faites ; on se sent mieux. Au salon j'ai rencontré une prof d'anglais, avec foulard ; elle m'a bien aidée pour traduire mes pensées à Amina la coiffeuse charmante et joviale. Encore une photo souvenir. La ville se relève d'un tremblement de terre qui a secoué la région en octobre 2011 ; très nombreux chantiers de construction de logements ; les containers qui avaient servi d'habitations d'urgence sont encore présents dans quelques quartiers.
Ce sera tout pour aujourd'hui. Un minuscule port désert nous accueille pour la nuit sur la route nord du lac. Deux jeunes du village voisin viennent nous saluer, mais sans anglais notre conversation est trop courte. Douceur au coucher de soleil... Sachez qu'ici nous avons 1 heure d'avance sur la France, mais comme nous sommes bien à l'Est, il fait nuit entre 19h30 et 20h, c'est bien tôt quand il fait si beau.