lundi 10 août 2015

LUNDI 10 AOÛT

À 2000 m au-dessus de Sanandaj, le vent nous a délogés dans la nuit. Le tangage était trop fort !
L'avantage c'est que ce matin il ne fait que 21°... la douche habituellement rafraîchissante nous paraît gelée.

Au réveil, comme hier soir, la police vient nous saluer aimablement et nous demander si tout va bien (en farsi). François est préposé à ces échanges ; il s'en  sort  nickel.
Un peu plus tard sur la route, nous aurons à sortir nos passeports pour la 2ème fois depuis 3 semaines.
Nous sommes dans la province du Kordestan qui tire son  nom du peuple kurde, d'origine iranienne. A Sanandaj, les hommes de tous âges portent des pantalons bouffants et les femmes des tchadors colorés.
La mosquée de Sanandaj

La mosquée du vendredi est accueillante avec la tache bleue de son bassin aux ablutions dans la cour centrale. Minarets en mosaïques coiffés d'une sorte de campanile et d'autres inédits en briques claires et dômes métalliques. Je m'aventure (sans les chaussures) du côté d'où montent des voix féminines. Je me retrouve dans un vestibule. Des femmes sont assises à lister des noms (apparemment). D'autres écrivent des intentions de prières à leur Fatima. Une autre allaite son bébé ; toutes assises par terre. De temps à autre, une porte bleue qui ouvre sur la mosquée laisse sortir quelques femmes. Je ne comprends pas tout ce manège, mais une femme qui parle anglais m'invite à entrer dans la mosquée, réservée à la gente féminine ce matin. Observée de toutes parts, je suis autorisée à prendre des photos du lieu. Quand je leur demande de faire une photo d'elles, elles s'agglutinent aussitôt pour ne pas rater ça ! Elles me causent, certaines osent un geste sur l'épaule, et même une bise sur la joue à travers foulard et tchador... L'une d'elles enlève son tchador pour me montrer sa robe et réclame la photo. Je me régale ; les émotions passent malgré l'incompréhension verbale. Avec trois jeunes nous arrivons à échanger quelques mots en anglais. Elles ne cessent de me remercier d'être là. Instants touchants.






Toujours à Sanandaj, nous visitons une maison qadjar en briques (19ème) transformée en musée. Tous les vestiges des fouilles de la région y sont : outils, armes, poteries, verreries et même des squelettes dans leur gange d'argile ! Quelques intéressantes nouveautés pour nous.
Encore des rencontres charmantes : avec 2 jeunes ouvriers peintres au restaurant du midi, un jeune homme qui nous aide pour nos courses à l'épicerie, une jeune femme prof d'anglais qui nous renseigne sur les meilleures pistaches dans une autre échoppe, un marchand d'herbes aromatiques qui nous fait une démonstration de hachage en grandes quantités. Adorables.
En route, nous sommes toujours salués de "hellos", de coups de klaxon. Certains ralentissent pour se faire doubler et nous re-dépasser ensuite avec de grands signes et de grands sourires.
Tiens, un petit topo sur la circulation. La circulation est l'unique endroit où la politesse iranienne disparaît sans laisser de trace ; c'est  le guide qui le dit et on confirme à 100 %. Les priorités et les règles n'existent que pour être ignorées ou contournées ;  rien ne s'obtient sans forcer le passage. Les rois de la queue de poisson, du frôlement... Les clignotants sont sûrement en option sur les voitures iraniennes... mais ça passe.

Belle journée très animée. Notre retour prématuré  vers la Turquie en est moins déprimant.



Palais musée Habibi

Vous diriez que c'est du 10ème, vous ?

Marchand d'herbe


Équilibre

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello les grands voyageurs,
Je viens de me régaler des photos et des commentaires,
Formidable, formidable,
Donnez-nous des nouvelles de votre Ducato capricieux.
Des milliers de bisous pour vous dire merci pour tous ces bons moments que vous nous faites vivre.
YP

Anonyme a dit…

dommage pour votre retour vers la Turquie
le ducato a besoin d'un Relooking !!!
les iraniens sont vraiment accueillants
on le lit bien partout ou vous passez
bonne continuation pour votre voyage
mie christine bernard

Charlot Mauricette a dit…

bonjour les baroudeurs
Dommage que votre ducato soit capricieux
Merci pour les belles photos mais il nous faudra un cours d'histoire au retour......
Bonne réparation et retournée vite avec Patrick et Christiane
Bises des rillettes