La journée commence par une promenade champêtre près du lac qui nous a hébergés pour la nuit. Le travail du foin a déjà commencé ; toute la famille participe ; la moindre parcelle est soigneusement fauchée, les meules sont impeccables, pourtant souvent faites à la fourche. Surprenant : dans les villages, les cours de fermes, il règne un désordre innommable... voire pire ! Par contre, pour ce qui est du stockage du foin et des plaquettes de bouse pour le chauffage, on sent une organisation nickel. Deux éléments vitaux pour le bétail et pour la population l'hiver venu.
La région que nous traversons, la Kartlie est aussi sauvage que la nature et les hommes qui la composent. Un p'tit coup d’œil aux commentaires du guide...
A Poga, nous achetons le fameux pain local dans une boutique sordide ; une paire de chaussures à vendre côtoie, sans faire sourciller qui que ce soit, des chapelets de saucisses... L'épicière s'empresse de nous faire remarquer qu'ici ils sont et parlent l'Arménien. Ambiance.
Un peu plus tard, nous stoppons à Tsalka. Miracle, François trouve les fusibles qu'il cherche depuis plusieurs jours. Ouf. Notre frigo, bien précieux par ces chaleurs, "consomme" du fusible, sans explications. Ça y est, nous avons de la réserve.
Tsalka, comme dit le guide, est sinistre, mais elle peut être fascinante pour son allure de bout du monde. Nous, elle ne nous fascine pas du tout. La rue principale est pourtant très ombragée. Mais derrière le rideau d'arbres, le capharnaüm. Bâtiments délabrés, abandonnés, trottoirs chaotiques, rues en terre, poussière. Aucun entretien visible... certaines constructions n'ont sans doute pas bougé depuis 1991. Il n'y a bien que la banque et l'école maternelle (ouf) qui rutilent un peu. Déprimant. Quand on sait la rigueur de la météo hivernale sur ces hauts plateaux, on imagine les tristes conditions de vie des gens d'ici. L'immense pauvreté saute aux yeux. Et pourtant, un contraste de plus, la présence de nombreuses grosses cylindrées de toutes marques... leurs propriétaires discutent au vu et au su de tout le monde, dans la rue. On s'étonne mais nous n'avons pas d'explications, que des supputations...
Dernière visite pour l'église du 8ème de Manglissi ; prototype de l'architecture classique géorgienne. Admirez. La ville était une station de santé soviétique à 1200 mètres d'altitude. Il en reste des villas décaties dans de grands jardins boisés. Nous sommes chassés par un orage qui déverse des ondées de grêlons... sauve qui peut. Zut, notre camping-car avait eu une grande toilette hier.
Un second orage nous rattrape à notre bivouac. Nous sommes maintenant à quelques dizaines de kilomètres de Tbilissi.
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| Le foin dans la moindre parcelle |
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| Système D : deux barres de bois, façon chaise |
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| TV, quand tu nous tient ! |
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| Porteuses de lait |
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| Tu fais quoi ? Je me fais un foin ! |
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| Le puissant berger du Caucase |
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| Comme beaucoup ici, toit végétalisé |
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| Pain frais... le Khliep |
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| Sinistre Tsalka et son épicerie |
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| La région de Tsalka vue par le guide |
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| Rassurant, c'est l'école maternelle |
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| Pur style géorgien |
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| Clôture en plaques de désensablage |
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| Les russes sont passés par là ! |
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| Entre deux orages |
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