dimanche 23 août 2015

23 AOÛT - On embarque pour l'Azerbaïdjan

La jonction est plus que proche. Je vous raconte. Hier soir, vers 20 heures, un SMS des Boucherie nous annonce qu'ils sont à Tbilissi.
Dommage, nous en sommes partis vers 17h. Du coup, je leur réponds que nous sommes à 20 km de la frontière, à peu près.
Dernier échange vers 22h pour se souhaiter bonne nuit.
Ce matin, après le p'tit déj, la douche. Vous n'imaginez pas ce que je vois de la fenêtre de ma "salle de bain". J'y croa pas...
Le No Mad de Patrick et Christiane planté à 50 m de nous... Ils sont arrivés de nuit et se sont installés de l'autre côté de la route. Nous, près d'un chemin qui mène aux champs et eux près de la petite rue qui conduit à un village. Hallucinant, incroyable ce hasard.
Embrassades bigrement étonnées et très chaleureuses.
Nous n'avons plus qu'à prendre notre route vers la frontière, de nouveau réunis.
Surprise du matin


Christiane vous raconte la suite :


Nous quittons la Géorgie très rapidement. Et nous pensons naïvement qu'il en sera de même pour l'Azerbadjan. Petits naïfs que nous sommes. Petits innocents que nous faisons.
Dans un premier temps on sépare les hommes et les véhicules, des femmes.
Annick et moi-même passons assez facilement, après avoir répondu à quelques questions.
Pourquoi êtes vous allés en Arménie ? Réponse : Pour faire du tourisme.
Pourquoi êtes vous allés en Géorgie ? Réponse : Pour faire du tourisme.
Et pourquoi voulez-vous entrer en Azerbaidjan ? Réponse : Pour faire du tourisme.
Pour faire court, nous sommes des touristes.
Questions simples, réponses simples, auprès du bidasse qui parlent 2 mots 1/2 d'anglais. Le douanier ne parlant que sa langue natale.
Par contre, du côté des hommes les choses se compliquent.
Il faut payer 60 euros (en plus des visas que nous avons déjà réglés)
Puis, attente... pourquoi ? Réponse No.mad est vieux. Comment il est vieux !!? Notre véhicule est passé régulièrement au contrôle technique.
Re-attente... en voyant passer tous les autres véhicules arrivés après lui. C'est rageant, et on se demande pourquoi ? Et que faire ? Et on se sent complètement impuissant et incrédule.
François de son côté, doit donner un pourboire appelé bakchich, 20 euros, au préposé qui ouvre l'ultime barrière, et ce afin de récupérer son passeport.
François et Annick me tiennent compagnie, de l'autre côté de la barrière. C'est long.
Nous observons le manège du soldat, qui ouvre la barrière à condition d'avoir un billet, ou... un paquet. Il prend son butin caché dans un buisson on moment de partir. Ouf, la relève arrive. Ce sont deux jeunes qui ont l'air plus honnêtes.
Annick va chercher le numéro de téléphone de l'ambassade de France à Bakou, elle me trouve par la même occasion une épingle pour mettre ma carte Sim française. Je pense qu'un coup de fil à l'ambassade serait peut-être un bonne chose.
Au moment où j'allais avoir la communication, No.mad et mon époux étaient enfin libérés, sans pot de vin.
Il nous apprendra que deux soldats lui ont proposé de l'eau et lui ont même offert une bouteille de Ice tea. Et ce pour calmer la soif et l'attente. Sympa.
Plus de deux heures d'attente, sans raisons, sans paroles, sans explications. C'est long, très long pour des européens.
Après un repas et une bonne bière pour nous remettre les idées en place, en route pour Baki alias Bakou.

Pour rattraper le tout, une bonne route nous attend et un charmant jeune homme et ses copains nous mènent à la boutique Azercell pour acheter une carte Sim. Il patientera et nous fera sortir de la ville.
Nous nous réjouissons de retrouver l'hospitalité Arménienne, Géorgienne, Iranienne...

Au moment où j'écrivais cette dernière phrase, le gyrophare d'une voiture de police m'interrompt. Papiers ! Pv ?
Why ?
White line.
Ah ?? Where ?? Je n'ai doublé personne !
Geste évasif.
When ?
Geste évasif
How Much ?
100 euros !
Wouah !
François et Annick nos amis, eux aussi en camping car, se garent à côté de nous.
PV !!!!!
What ? where ? Why ?
Because !
100 euros.
Zut ! Donc, Re-Why ?
Silence !
Donc, Re-Re-Re-Why ?
Because the same.
Ah ! La ligne blanche. J'ai pas doublé. C'est pas juste !

Ça fait cher de nous suivre.
Nous en déduisons que la ligne blanche avait bon dos. Que nous sommes arrivés au moment où il fallait faire du chiffre. Couillons de touristes ! Qui peuvent payer en liquide 80 euros, et tout de suite. C'est mieux. Oui ! Tiens donc ! Et puis quoi encore ! Couillons mais pas imbéciles !
Les hommes qui ont donné leurs papiers signent un document qu'ils ne comprennent pas.
(En une heure, ils n'ont pas eu le temps d'apprendre l'Azerbadjais, dans le texte)
Le pot de vin de tout à l'heure et les 2 PV sans motif, en une 1/2 journée nous restent en travers de la gorge.

Premiers contacts avec l'Azerbaïdjan détestables.

Il temps de trouver une pâture. Le stade de foot fera parfaitement l'affaire. Les vaches nous tiennent compagnie.
Quelques jeunes gens prennent des photos artistiques d'une enfant de 5 ans. Le frangin viendra nous montrer les photos de la gamine dans le rôle de vamp. Beau, mais malsain pour nous.
Ils nous laissent à notre dégustation de raki. Quelle bonne idée Annick et François ont eu de rapporter ce genre de flacon. Que c'est bon ! Plus d'un mois 1/2 d'abstinence... (Qui ne nous a pas pesé, tout de même)
Quelle bonne soirée pour cette mauvaise journée. 

Gaia n'a pas perdu son A final, celui de l’Azerbaïdjan, 11ème pays de notre voyage.
Avant la visite, petit topo informatif : Un peu plus de 9 millions d'Azerbaïdjanais pour 86000 kms² dont (dont 11500 pour la région du Haut Karabagh occupée par l'Arménie). 95% sont musulmans.
15 millions d'Azéris résident dans les pays voisins (notamment le nord de l'Iran) depuis la scission du pays entre Russes et Perses au début du 19ème siècle.
La capitale, Bakou, en compte 2 millions. Elle est à la pointe Est, au bord de la mer Caspienne, à la même latitude que Madrid. L'économie est dopée par des ressources naturelles énormes de gaz et de pétrole. Le pétrole, c'est quand même 50% du PIB. Ici on paie en manats (0.89€). Indépendants depuis août 1991. Heydar Aliyev devient président élu en 93 (99% des voix !) après 2 ans d'instabilité. Depuis 2003, Ilham Aliyev succède à son patriarche de père aux commandes du pays, avec le même véritable culte de la personnalité en héritage.


Première vue du pays

Premiers kilomètres

Premières œuvres d'art

Ils font fort ici aussi...




Le président Ilham Aliyev


Première rencontre... Guidage

Retrouvailles à la bière iranienne : 0° !

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