lundi 31 août 2015

LUNDI 31 AOÛT - Avoir essayé... n'avoir pas pu

Le mont Sachdag occupe l'horizon de ses 4240 m.

Nous embarquons tous les 4 dans No Mad pour parcourir le chemin raviné qui mène au village d'Anik. Très vieux village montagnard, avec une mosquée remarquable. Mais la mosquée, elle est fermée. Le temps que quelqu'un aille chercher la personne qui détient les clés, nous faisons la conversation, euh plutôt des gestes, avec des femmes entourées d'enfants et portant des nourrissons dans les bras. Ces 2 bébés sont habillés de vêtements de laine, de chaussettes, de bonnets... qui nous donnent chaud par 25° ! On attend. Un jeune couple arrive avec leur enfant pour une visite au dispensaire tout neuf. On croit un instant que le monsieur va régler le sujet. Non point. Des têtes apparaissent aux vieux balcons de bois... mais rien ne se passe. On finit par abandonner notre idée de visite et repartons à travers les ruelles terreuses désertes.
Le village d'Anik
Porte fermée

Mosquée



Du monde au balcon

Nous prenons la route de Kinalhig. Elle se rétrécie dangereusement au fond de gorges impressionnantes. Plus ça va, plus la pente est raide. Des rampes impressionnantes. Mon pilote expert est à la peine, surtout quand nous attaquons les premiers lacets. Ces parois qui se resserrent finissent par me donner des sensations angoissantes. Raisonnablement, nous prenons la décision de stopper à mi-parcours ; il nous restait plus de 15 kilomètres à faire... impossible avec notre camping-car. Même Patrick fait demi-tour avec son 4x4 qui montait en première et commençait à  chauffer. C'est une route pour les petites Lada 4x4 !! Dommage, le village promettait de belles rencontres avec un peuple montagnard qui parle sa propre langue. Isolés 6 mois dans l'année, les villageois vivent de l'élevage. Ils racontent qu'ils sont les descendants de Noé arrivé sur son arche dans le secteur... avant que d'autres ne certifient qu'il se soit posé sur Ararat. Du coup, des guides locaux accompagnent les touristes (ceux qui arrivent en Lada) à partir à la recherche des débris de bois dans les lacs primitifs alentours.
Avant de retrouver la vallée petit tour dans les hauteurs, à la station de sports d'hiver flambant neuve de Schadag... contraste toujours.

Contraste à quelques kilomètres d'Anik


Chacun son Gaya


Le pétrole, ça rapporte


Puis, nous retrouvons Quba où nous achetons une gourmande spécialité 😋 : de dégoulinants et mielleux baklavas.

Aperçu de la route vers Khanalig

Une 4 cheveaux




A l'école en courant

Gourmandises de Quba

La hache, les bonnes côtelettes.



En route, l'accueil est toujours souriant aux étals de fruits et légumes.
Installés en campagne, prêt du terrain de football de Valvala (ça fait longtemps qu'il n'a pas vu de crampons) super apéritif anniversaire pour les 63 ans de Patrick, qui s'affaire au barbecue pour des grillades de côtelettes de mouton achetées en route, c'était folklo. P'tits cadeaux gourmands improvisés.
Bon anniversaire Patrick

dimanche 30 août 2015

DIMANCHE 30 AOÛT

Depuis quelques jours, la température se maintient en-dessous de 30° dans la journée. Soirées et nuits plus douces, ça repose.

Direction le Grand Caucase qui nous sépare du Daghestan et de la Russie. Dans ce coin, au nord-est de l'Azerbaïdjan, quelques sommets dépassent les 4000 m.
Première étape, la cascade de Tengialti, au fin fond d'une vallée fermée par des gorges. Avec nos "montures" nous pouvons approcher à 8 km du site. Pause déjeuner champêtre très très agréable devant un beau panorama de moyenne montagne. Le site devient très touristique pour les Bakinois fortunés... Les prix s'affolent, il nous faut négocier.
Nous prenons un 4x4 Lada avec chauffeur pour rejoindre la cascade au bout d'une piste chahutée. 70 m de haut. Très chouette.
Petit marché au château de Chirag

Un peu plus loin à Quba. Nous pensons trouver un parc avec des statues de personnages célèbres du pays. Au lieu de ça, nous nous retrouvons dans un jardin avec des jeux et manèges pour enfants. Un adolescent qui passe en vélo avec un copain nous salue d'un bonjour en français. On engage la conversation. Il connaît un peu l'anglais et tient à nous guider jusqu'au fameux parc Nizami. Ravi de nous montrer les beautés de sa ville, il nous accompagne dans notre promenade. Escaliers monumentaux, statues, vasques qui débouchent sur une fontaine sans eau. Il nous guide à la rivière qui sépare la ville de son immense et riche quartier juif.
Ce qui reste du plus vieux château azéri

Forêt de derricks

En vacances à Quba

Étal de viande... au bord de la route

Après veaux, vaches, cochons...



En remontant, nous sommes interpellés par un homme, la trentaine, qui a vécu à Nantes. On lui fait répéter bien sûr. Il confirme. Il a vécu 2 ans 1/2 à Nantes en tant que demandeur d'asile. Période difficile, sans travail, épaulé par une femme qui travaillait à la Manufacture. Au final, sa procédure s'est soldée par un échec. Il est revenu depuis 2013 dans sa ville d'origine où il travaille dans un market avec sa famille. Il est maintenant marié et a un enfant. Il s'estime personnellement heureux maintenant. Il nous parle de sa sœur installée aussi sur Nantes et toujours en attente de carte de séjour. Il y aurait eu tant à dire à prolonger ces échanges...
Femmes, femmes, femmes


Des curieux

Pause resto

Parés au décollage

Mariées de Quba

Joueurs de nart

Nos adorables guides à Quba


Notre journée se terminera au-dessus d'une rivière, sur la route d'un village de montagne, qui s'appelle... Anik.

samedi 29 août 2015

SAMEDI 29 AOUT

Une journée particulière

Ce 29 août sera une belle journée puisque notre nièce Marie-Caroline se marie avec son amoureux, René. Nous sommes peinés de ne pas l'accompagner, mais nous les savons bien entourés par notre très grande famille. Vive les mariés !

Notre journée à nous commence par la plage, mais sans baignade. Les derricks, têtes de cheval, plateformes ne sont pas très loin. Les poubelles, les mégots, les gravats, les déchets de toute sorte côtoient les cabanes de plage. Même les voitures sont là, garées sur le sable. Tout le nord de la péninsule est dédiée à ce qu'ils appellent leurs marinas et/stations balnéaires. Vraiment aucune envie, aucune frustration de ne pas profiter de baignade dans ces conditions.
Plage typique des bords de Caspienne


Voiture à la plage

Nous abandonnons un peu la Caspienne pour sillonner la route entre Gilazi et Khizy. Les montagnes y sont parées de strates de couleurs allant du blanc au pourpre. D'autres sont presque vert bronze. Ces quelques magnifiques kilomètres nous mènent à Khyzi. Étonnant. La petite ville est toute neuve (même le parc et la statue d'Aliyev figé). Je crois qu'ils ont dû gagner au loto ou plutôt trouvé un filon de gaz ou de pétrole... Ça en est tout artificiel.

Patrick et Christiane "dérangent" des policiers, non pas pour leur demander leur route,  mais pour avoir l'adresse d'un resto dans ce bourg. Sitôt dit, sitôt fait, les policiers nous font l'escorte et nous conduisent jusque dans la salle de restaurant. Trop drôle.

Un peu plus au Nord-Ouest toujours, nous avons repéré les ruines d'un château sur un éperon rocheux où nous pensons bien faire notre halte nocturne. Raté.

La route qui doit nous y mener est fermée depuis qu'un hôtel grand standing s'est installé là en s'accaparant l'accès au dit éperon.
Le gardien, après l'accord des personnes autorisées, accepte que l'on stationne un peu plus bas, au-dessus du village. C'est inespéré. Plateforme gravillonnée, bien plate et... panorama sur la plaine puis la mer à l'horizon. Encore une pause superbe. Le jardinier qui entretient les espaces verts nous fournit de l'eau pour nos camping-cars.  De temps à autre pendant la soirée, nous observons le gardien qui vient chasser les vaches qui s'aventurent à brouter ses pelouses.  On est bien !

Décor naturel

Mégalomanie alyevienne

Que la montagne est belle

Rencontre

vendredi 28 août 2015

VENDREDI 28 AOÛT

Séparation des équipages ce matin... No Mad perd de l'huile de pont. Passage chez le mécano obligé.
Pour nous, courses techniques : internet, téléphone, poste, souvenirs. L'occasion de flâner agréablement dans Bakou, très tranquille.
Nous sommes bien en 2015

Station de métro bakinois



Dense activité portuaire

A l'entrée de Bakou

On les enferme devant le stade

Monumental parlement


A moins de 10 km de Bakou

Pires contrastes

Retrouvailles. Camping-car réparé. Déjeuner "toutous" sur l'esplanade.
Péninsule d'Abseron, voir le site de Sarakhany, temple du feu zoroastrien. Les zoroastriens, 2ème avant J.C, sont connus pour leur vénération du feu. Ils considèrent aussi la terre, l'eau et l'air comme des éléments bénis. Ici les flammes sortent de terre depuis 21 siècles. Superbe site parfaitement rénové, avec musée intégré.
Emblème des Zoroastriens

Temple du feu


Flammes éternelles

Autre phénomène naturel à Yanar  Dag : dans les années 50, un ouvrier à mis le feu à la montagne avec une allumette... depuis, les rochers brûlent en permanence sur 10 m de large par 1 m de haut (méthane, gaz ?)
La montagne qui brûle en continu

Il est tard. Nous rejoignons les bords de Caspienne à Pirshagi. La nuit tombe. Nous fixons notre bivouac dans un endroit calme au hasard en retrait de la mer.