AMASYA et TOKAT

Cette nuit, la campagne du village de Yesilova nous a bercés de son silence.
En route vers Amasya, ce ne sont que des étendues cultivées : le blé est en train d’être moissonné, tournesol, maïs, betteraves, oignons… petites ou interminables parcelles. En pleine activité, les ouvriers agricoles vivent  sur place dans de pauvres campements.

Amasya nous réserve une très belle visite. Au pied d’un à-pic impressionnant, la rivière est bordée d’adorables konaks à pans de bois (maisons traditionnelles ottomanes). La falaise au-dessus, surplombée d’une citadelle, est percée de tombeaux du IVème avant JC. Une montée ardue nous fait dominer la petite ville splendide dans cette alcôve montagneuse.

Petites pâtisseries pour la chorba

Y'a toujours un sultan pas très loin

Nous filons ensuite sur Tokat réputée pour son Tokat Kebap. A une heure avancée, la meilleure adresse pour ce plat renommé est fermée. On se rabat sur un resto voisin qui n’a pas cette spécialité à sa carte… râté ! Les brochettes seront sympas quand même. Moins touristique qu’Amasya, la ville très animée a réaménagé un immense caravansérail en galerie marchande ; la cour centrale accueille des cafés dans la verdure. Bel endroit. Puis, les ruelles alentour sont, elles aussi, truffées de belles maisons ottomanes mais plus modestes.

Rencontre bavarde de brodeuses dans les ruelles de Tokat

Mailles et montage des perles à la main... les connaisseuses apprécieront

En repartant vers Sivas, nous nous transformons en lavandières grâce à une fontaine dans la forêt. Puis la route s’élève jusqu’au col de Camlibel à 1650 m. Parfait pour notre bivouac du soir. L’endroit a été aménagé (y’a longtemps) avec un monument dédié à Atatürk… nous serons bien gardés !

Mon pilote  « toussoteux », m’annonce 4 500 kilomètres depuis notre départ.