mardi 7 juillet 2015

LA GEORGIE DE L'OUEST EN 5 JOURS


JEUDI 2 JUILLET

Quelques mots sur la Géorgie que nous allons visiter, dans sa partie ouest, pendant une dizaine de jours.
Ils sont à peu près 5 millions de Géorgiens sur 70 000 km² ; 8 fois moins que la France (en comptant l’Abkhazie et l’Ossétie régions autonomes).  La capitale, Tbilissi, est jumelée avec la ville de Nantes. Ici, la monnaie est le Lari. Pour 1 € nous avons 2.30 laris. Leur devise : « La force dans l’unité » (sans commentaires).




L’objectif du jour : la visite de Batoumi. 3ème ville de Géorgie avec seulement 130 000 habitants. Ville portuaire où se côtoient des constructions futuristes et des masures. Un tour en téléphérique pour la vue générale, une virée en ville pour trouver des cartes Sim pour nos téléphones (épique) et une promenade au bord de mer sur des parvis et allées immenses, aménagées de fontaines musicales, de statues, d’une Tour métallique dite de l’alphabet…


Statues en mouvement... magnifiques
 

Snickers et galettes locales

Renversée... renversant !
La journée se terminera non loin de là au son de la Mer Noire. Nous aurons la visite d’une vieille dame souriante et dynamique qui trouve notre camping-car à son goût ; traduction de ses 2 pouces levés et d’un sourire jovial (pour ceux qui connaissent, elle ressemblait à notre Dalila noirmoutrine)

VENDREDI 3 JUILLET

La région jouit d’un climat chaud et humide (nous on a surtout l’humidité) qui génère une végétation luxuriante. Le secteur a été le cadre d’une expérimentation végétale à l’époque russe, qui a abouti aujourd’hui au plus beau jardin botanique du pays : ce promontoire est appelé le Cap Vert.
Notre prochaine étape sera pour Mestia, tout là- haut dans le Caucase, à 1 500 m d’altitude. Avant ça nous stoppons à Kobuleti «la » station balnéaire à la mode. Rien à voir avec ce que l’on imagine chez nous. Une ville toute en longueur, une route centrale avec à notre gauche des espaces verts et des maisons qui cachent la mer et, à notre droite, des boutiques, des cafés, des boutiques, des cafés, des restaurants… l’ambiance bain de mer n’est pas très sensible sous la bruine qui nous accompagne.


Statuaire... à la russe

Et puis, internet oblige, nous nous arrêtons à Poti, 1er port du pays. On croit comprendre qu’il n’y a plus que ça qui fonctionne. Les industries existant à l’époque soviétique sont en ruines ; la population et la ville ne semblent pas profiter de la manne de l’activité portuaire. La région est marécageuse et malsaine. Alors ce sera juste un p'tit tour dans une boutique internet où nous sommes conduits par un jeune homme qui parle parfaitement l’anglais. Nous n’aurions jamais trouvé sans lui, c’est sûr. Nos petites affaires de connexion réglées, nous sommes contents de quitter cet endroit sinistre. Nous sommes ici à quelques kilomètres de l’Abkhazie et tout près de la frontière russe (au nord de la chaîne caucasienne).
L'équipe du Cybercafé de Poti

La route est longue jusqu’à Mestia puisqu’il nous faut parcourir 180 km sur des routes de montagne. Heureusement le soleil revient dès que l’on s’élève un peu et nous fait découvrir un paysage superbe. D’abord des forêts de pins interminables, des vallées vertigineuses où dévale bruyamment un torrent gigantesque. Plus loin des sommets encore enneigés. La Svanétie que nous traversons est la région la plus haute de Géorgie ; le mont Chkara y trône à 5 070 m et c’est lui que nous suivons à l’horizon tout le long de notre parcours. Sur ces terres hostiles, le peuple Svène n’a jamais vraiment été conquis. Peuple atypique il paraît même que le pouvoir soviétique n’ait jamais vraiment eu l’autorité sur ces hautes terres. Aujourd’hui, ils se sont ralliés à la politique touristique du pays et commencent à créer des infrastructures qui ouvrent leur territoire.
4 heures pour faire les 120 derniers kilomètres. Virages, tunnels, éboulis, portions de route en béton défraîchies, zones de travaux, nids de poule… Tout y est, mais globalement en allant doucement ça se passe très bien. Surtout que notre chemin est très animé : vaches, veaux, cochons, cochonnets, chevaux et poulains, poules… tous squattent nonchalamment la chaussée. C’est tout simplement leur domaine et c’est à nous de nous débrouiller pour les éviter ! Mestia et ses tours en vue dans un cirque de montagne spectaculaire.





Ce sera l’occasion de goûter la cuisine traditionnelle, notamment le tashmjabi qui est un genre de fondue aux pommes de terre et au fromage local. Ambiance station de montagne estivale ; point de départ pour des randonneurs avertis.


SAMEDI 4 JUILLET

Promenade ensoleillée dans les vieux quartiers de Mestia avec ses tours qui datent du 13ème 14ème pour la plupart. Initialement construites par chaque famille pour stocker les céréales elles sont devenues, au fil du temps et des événements, des tours défensives. Panorama exceptionnel.







Pendant notre déjeuner sur la place du village, nous assistons à un spectacle folklorique avec des troupes magnifiquement costumées dont les plus jeunes, déjà très pros, doivent avoir 6 ou 7 ans. Très chouette. Puis un tour au lavage pour notre Camping-car et un tour au soudage pour le capot du 4x4 de nos camarades, avant de reprendre la route vers la vallée.





Les tunnels sont toujours aussi sombres, dégoulinants, et les vaches s’y mettent dangereusement à l’ombre !! Frayeurs. Paysages splendides, mais, plus on descend plus la brume nous rattrape et plus la température baisse. Bizarre. La pause nuit se fera donc à mi-chemin.


DIMANCHE 5 JUILLET

Dans la vallée, à Zugdidi, il existe un cimetière traditionnel géorgien. Une ville dans la ville, dans le sens où les tombes sont de vraies constructions au minimum de 10/15 m², jusqu’à 30 m² pour les plus grandes. Résumé en photos.







La ville possède aussi l’un des rares châteaux du 19ème encore debout en Géorgie. Rien à voir avec nos merveilles des bords de Loire. Le parc attenant est annoncé comme impressionnant  de luxuriance subtropicale… bof bof. Là encore une campagne d’entretien sévère serait la bienvenue !!

Dans la vallée, l’air devient chaud et humide. Les villages sont un peu tous sur le même modèle, des maisons carrées à étages et sur pilotis (zone marécageuse oblige) et d’immenses jardins clos avec potagers, fruitiers et palmiers plutôt bien entretenus. Les bas-côtés des routes sont aussi bien entretenus, mais là, grâce à tous les animaux qui y errent.
Notre après-midi sera consacré à la visite de 2 sites de monastères dans la montagne près de Koutaissi.
Motsameta, fondé au 7ème siècle, est perché sur une falaise dans des magnifiques gorges. Il fait l’objet d’un pèlérinage qui consiste à faire un vœu en passant sous la table qui recèle les ossements de 2 frères martyrs ; une histoire qui date de l’invasion de la région par les armées arabes au 8ème siècle. Le nom de la rivière « à l’eau rouge » se souvient du sang de ces martyrs.



Station de lavage !

A Guélati, nous découvrons un site créé au 12ème par un certain roi David le Constructeur. Au 16ème c’est devenu une académie abritant les plus grands savants du royaume. 3 églises se partagent l’espace. Leurs intérieurs affichent des fresques très anciennes… à rafraîchir. La piété est sensible parmi les nombreux visiteurs de ce dimanche. Un porche accueille la tombe du roi David, vénéré et un monumental portail de fer dont les inscriptions sont en arabe.
Bonne soirée humide près de Motsameta… peut-être sous le soleil demain matin ?





Réponse à notre quizz turc
Ça y est, nous avons fait notre enquête. Il s’agit de Agirlik’li. Non point du sésame… mais simplement un produit transformé avec au centre une cacahuète enrobée d’une espèce de meringue, le tout recouvert d’une pâte cuite pas bien identifiable. Le tout est bien mangeable ma foi !!






LUNDI 6 JUILLET

Le brouillard et la moiteur ne nous quittent plus.
A Koutaissi, nous allons visiter la Cathédrale de Bagrati, en promontoire au-dessus de la ville, en empruntant des rues en travaux qui nous mettent des doutes sur notre arrivée à ce site pourtant annoncé très touristique. Il s’agit d’une cathédrale dont la 1ère version date du 12ème siècle, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Jusqu’en 2010, elle constituait une des plus belles ruines de Géorgie. Et puis, le président Saakachvili a voulu donner des preuves qu’il oeuvrait pour la reconstruction de son pays. Le gouvernement a mis en place une restructuration, en dépit des recommandations architecturales de l’Unesco. Les ruines ont retrouvé leur coupole mais aussi un mur et des piliers en métal et verre, matériaux de prédilection du président. A la suite de quoi, l’Unesco a déclassé l’édifice et l’a retiré de sa liste…

Restructuration unique...





Nous faisons nos achats au marché particulièrement typique ; les fruits, les légumes, salades, herbes aromatiques… sont vraiment de très bonne qualité. On se régale. Une des épicières qui tient boutique auprès des étals nous fait notre compte avec son boulier.

En route vers Gori, les étals évoluent en fonction des villages : gargottes pour le maïs bouilli, framboises (dessert du soir), girolles, cèpes, chanterelles et même des étals de hamacs. Et puis, une « viennoiserie » locale cuite dans une sorte de four à pain circulaire ; c’est tout chaud, en forme de croissant, au goût de miel et garni de raisins secs. Régal. Ce qui est surprenant c’est que nous avions vu ces étals avec des objets dans la forme de cette pâtisserie ; en s’arrêtant nous nous rendons compte que ce sont des fac similé en terre cuite pour ne pas exposer les produits à la pollution de la route.


Cette journée a été marquée par quelques frayeurs à cause de la pompe à eau du camping-car. Bruit très bizarre depuis quelques jours, et puis… plus d’eau au robinet. Démontage, vidange, nettoyage, remontage… par bonheur, c’est reparti. Ouf, je commençais à faire une croix sur le plaisir de la douche !!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello l'équipe GAIA,
C'est toujours un plaisir e vous lire,
Mille mercis,
Jeudi 9 juillet : beau temps ensoleillé à NANTES.
Mille bises vous accompagnent dans votre voyage.
YP

Anonyme a dit…

...beaucoup de photos - toutes intéressantes - qui nous aident à découvrir les multiples facettes de votre voyage ! Et, de temps en temps un panoramique qui donne une autre perspective (...c'est fait pour çà !) très appréciable.
Sinon - Annick - je l'avais déjà remarqué, tu dois avoir une petite saleté sur ton objectif : ça se remarque sur les espaces clairs et unis... près du haut de l'image, au tiers gauche (environ)!!!

Nous... excellent voyage aux Cyclades sous un soleil radieux ! Prêts à y retourner...

Bises.

...QUOI ?

Unknown a dit…

De bien jolis costumes, pour les danses folkloriques qui me rappelle ceux que j'ai pu admirer en Ouzbékistan........... Bises.Mimi