dimanche 19 juillet 2015

AU COEUR DE L'ARMENIE

MERCREDI 15 JUILLET

Panorama de notre bivouac


Surprise ce matin avec le site de Garni. Le seul temple d’influence grecque hors de la méditerranée ; il date du 1er siècle avant JC. Site sublime, sur une plateforme qui domine de 300 mètres, un torrent qui serpente dans des gorges d’orgues basaltiques (Christiane préférant les appeler balsamiques !!). Nous y descendons pour admirer ces merveilles de la nature. C’est d’une très grande beauté. Au retour d’une chaude promenade fortement dénivelée, réconfort en terrasse devant ce chouette panorama.




Deux amoureux qui se bécotent sur une plante qui pique... plante qui ...



Perfection de la nature





Un autre trésor se trouve à quelques dizaines de kilomètres, perdu au fin fond d’un cirque montagneux : le monastère de Guégard. Installé au pied d’immenses falaises, il s’appuie sur les bases d’une église du IVème siècle. Celle qu’on visite aujourd’hui est du 12ème ; malgré la puissance des piliers, l’ensemble est très très élégant. La montagne environnante est truffée de cellules de moines ermites ; les pierres des parois extérieures sont finement gravées. Magnifique site.



Comme à la maison !! clin d’œil à notre amie


Après un lavage indispensable et à la méthode locale de nos « montures » (5 €) nous repartons nous installer près du grand Ararat, comme hier soir. Nous y sommes bien.
François et moi fêtons notre 1er mois et Christiane et Patrick leur 3ème mois d’errance !


JEUDI 16 JUILLET

Journée Erévanienne qu’on inaugure par un ptit bonjour à la statue de la Mère Patrie. Je ne la trouve pas du tout maternelle et bienveillante pour ses « enfants » arméniens, mais plutôt guerrière ! Tout près une autre « énormité » : le monument du 50ème anniversaire de l’Arménie soviétique. Moche.

Le même socle, avec la statue de Staline,
jusqu'en 1967

Pas très maternelle
  



Dans le musée sous la statue de la Mère Patrie ...
on n'a rien compris !

La ville est plutôt aérée, boisée et agréable avec ces vastes boulevards. Nous déjeunons en terrasse, à l’étage, avec vue sur l’Opéra (architecture austère à la russe). Un p'tit tour sur Abovian Street pour des achats souvenirs. Belles boutiques. Accueil vraiment très très chaleureux comme partout.

A Erévan toujours nous visitons, dans un parc immense, le Mémorial du génocide arménien. Il date de 1965 (50ème anniversaire) et le musée attenant de 1995. Le mémorial est en granit gris, froid, poignant. La présentation du musée est proche de celui du Mémorial de Caen. Mêmes sentiments devant tant d’atrocités et de douleurs.




Nous y rencontrons des canadiens (père et fille) d’origine arménienne ainsi que 2 messieurs français qui venaient en pélerinage dans leurs famille d’ici. Echanges conviviaux et instructifs. Dans le parc, nous y voyons des sapins plantés par MM. Chirac et Hollande. Des espaces y sont réservés pour les plantations des Chefs d’Etats et/ou sommités du monde entier.
"campagne d'affichage à Erevan... sans commentaires"
En fin de journée, route vers Khor Virap … enfin on le croyait. A peine sortis du centre ville, nous devons faire ½ tour because les roulements de Patrick ne tournent pas rond (enfin, ceux de son Nissan) !!  Un vent de sable ennuage Erevan.
En prévision d’un nouveau tour au garage demain, nous revenons en ville sur le parking où trône la Mère Patrie. C’est à proximité d’un parc de loisirs ombragé ; nous y faisons une virée nocturne : manèges d’une autre époque, les gens sont en famille et s’amusent calmement, l’ambiance est bon enfant. Globalement très kitsch.




VENDREDI 17 JUILLET

Journée garage Nissan pour l’équipage Boucherie.
Du coup, nous en profitons pour chercher un garage qui pourrait vérifier que notre panne de l’autre jour est bien annulée. Nissan nous envoie chez Opel. A part nous servir un café, la jeune femme « potiche » qui nous accueille nous délaisse très vite. Finalement, c’est sa collège de chez Mitshubishi à côté qui nous prend en charge. Elle nous trouve un Diagnostic Manager qui parle russe et qui gère sa valise magique dans la même langue. Du coup Kristina, grande et élégante jeune femme, traduit tout ça en anglais et avec quelques mots en français pour nous. Une erreur est détectée et le système demande le changement du filtre à gas oil. Alors que nous, nous avions compris qu’il s’agissait d’un problème de filtre à particules dans le pot d’échappement. Le Manager est formel. François en avait un en stock. Un mécano arrive pour le changer (tout ça par 35° en bordure de route !!). Entre les temps d’attente et les interventions nous passons 2 h ½ sur le sujet. Mais ça valait le coup. Après un nouveau diagnostic, youpi, il n’y’a plus aucune erreur. On peut reprendre la route sans souci. Trop heureux, nous embrassons Kristina qui refuse de nous faire la moindre facture. La main sur le cœur, c’est leur tradition d’hospitalité. 

Nous retrouvons pour déjeuner Christiane et Patrick qui attendent toujours de récupérer leur véhicule ; ce sera fait vers 16 h.
En attendant nous nous offrons tous les deux une séance coiffeur relaxante.

En route 


Les véhicules sont en forme… nous pouvons repartir plein sud vers Khor Virap. Nous y sommes à 800 m d’altitude, à la limite de la frontière turque. Le panorama est phénoménal sur le petit et le grand Ararat. La nature est fantastique.








SAMEDI 18 JUILLET

Le mont Ararat est tout aussi mystérieux le matin que le soir. La brume est remplacée par une barre de nuages d’où émerge sa pointe enneigée. Dur dur pour la photo !

Il faut dire que la légende qui l’entoure depuis la nuit des temps nous fait le regarder avec un autre œil. Noé s’est-il échoué là ?? Une nouvelle humanité serait-elle née sur ce mont ??  Ce qui est sûr c’est que l’endroit a quelque chose de somptueux et magique.
En carte postale, c'est plus sûr !!

En route, nous rattrapons Christiane et Patrick qui prenaient le chemin du Nakhitchevan, une enclave azérie, à l’ouest de l’ Arménie... il ne seraient pas allés bien loin, les frontières sont impénétrables.
1ère visite ce matin pour Noravank. Un monastère du XIIème perdu dans un dédale de falaises. Pour la première fois, les églises sont en pierre de couleur claire comme les fabuleuses gorges qui les cernent. Notre « salle à manger » ce midi sera exceptionnelle.
Aire de pique nique

Ils voyagent légers, eux ...



Royal !

Sur la highway (les arméniens nous paraissent un peu prétentieux) qui nous mène à Jermuk, nous pouvons apprécier pleinement les méthodes des chauffards du pays. D’ailleurs, on ne compte plus les voitures, vieilles ou récentes, qui roulent sans pare-chocs !
Jermuk est perchée à 2 070 m. C’est une station thermale, avec un hôtel Hyatt en devenir (il a remplacé l’hôtel Intourist russe) une station de ski… L’ambiance est fraîche vue l’altitude, même les eaux chaudes que les touristes sirotent dans des pots à bec en céramique ne réchauffent pas l’atmosphère.




Bar flottant... le barman tient aussi la barre



DIMANCHE 19 JUILLET

Les grands espaces qui nous ont accueillis hier soir pour une nuit silencieuse sont plus hostiles ce matin. A peine sortie du camping-car, un berger un peu agressif m’aborde. Il semble que nous ne soyons pas les bienvenus. Soit, ses vaches ont peut-être l’habitude de paître là, mais c’est pas une raison pour nous rançonner !! Il repart avec l’équivalent de 10 € et une bière… la situation n’était pas propice à la négociation !!





Belle route vers le sud, jusqu’à Sissian. Le guide annonce un musée en plein air et une belle église. Notre tour durera ¼ h sans rien voir de tout ça. C’est triste à mourir !!



Notre halte de l’après-midi sera pour Tatev après un parcours dans des immensités montagnardes : des pentes douces, arides, verdoyantes, des précipices sans fond… et puis du bitume, de la caillasse, des routes en terre… un échantillonnage complet. Nous avons choisi la route, mais Tatev est accessible depuis 2014 par un téléphérique de 5,8 km qui attire foule en ce dimanche.

Un peu de douceur






Ambiance fervente, comme dans tous les sites religieux.

Calvaire breton ? non, non c'est à Tatev


Le site est comme tous ceux déjà explorés, dans un environnement exceptionnel ; ce sera à quelques centaines de mètres notre halte pour la nuit.


Notre virée arménienne se termine… nous avons prévu un passage frontière vers l’Iran le 22 juillet, pour au moins un mois.
Alors, à partir de ce moment-là, mystère pour nos connexions internet… nos communications via notre blog s’espaceront à coup sûr. Mais nous ne vous oublions pas. Patience.


A suivre …

6 commentaires:

Magali a dit…

Ça fait rêver.... c'est magnifique.....

Anonyme a dit…


...que de beaux paysages !!!

Annick ! Y'a même, maint'nant, 2 taches sur ton objectif...

Bises...

...Quoi ?

Anonyme a dit…


Commentaires "capillaires" :

- aller en Arménie pour s'faire shampouinner : le luxe, sûr !

- et, vous auriez pas exhumé Demis Roussos (en pope...)?

...Quoi ?

pressecitron a dit…

Superbes vues de votre périple, ça fait rèver. Profitez donc pleinement de tous les instants et merci de nous faire partager vos découvertes.
C'est l'occasion de souhaiter une bonne fete à ma petite soeur. Je déposerais aussi des fleurs sur la tombe de maman.
Bises à vous deux. JC

Anonyme a dit…

Oui, il nous a été difficile de nous rendre pour mettre le panneau !….

Merci pour ce clin d'oeil.

Bonne continuation, sommes dimanche 26 juillet pluie à Nantes,

Toujours autant de plaisir et de bonheur à vous suivre….

Mille mercis et mille bises

Yvette Pierre

françoise f. a dit…

une petite interruption, mais ça y est nous voici à nouveau connectés, toujours d'aussi
belles photos et commentaires avisés! attendons de vos nouvelles d'Iran !!!! bises pleuvieuses vendéenes