samedi 17 octobre 2015

CETTE FOIS C'EST LA FIN ....

Hello vous tous !
Il nous faut bien tourner la page du voyage, pour passer à celles des souvenirs. Ces futures pages deviendront dans les mois qui viennent des albums photos. De quoi revivre ces grands moments, à l'infini.
Aujourd'hui, nous terminons vraiment notre périple en retrouvant nos compagnons de GAIA. Christiane et Patrick, avec No Mad, sont en train d'achever leur grande boucle. Evidemment, cette boucle ne pouvait que passer par Vertou. Rendez-vous compte, nous avons 4 semaines de "séparation" (c'était à Istanbul) à nous raconter. Ca va tchatcher !

Sur 111 jours, notre Destination GAIA à 2 équipages, a duré 60 jours, un peu moins que prévu (...j'aime pas les filtres à particules !!)
60 jours de découvertes grandioses, de surprises, d'étonnements, d'échanges, de rencontres inimaginées, de bivouacs incroyables. 
60 jours extrêmement riches et inoubliables.

Nous voilà réunis pour ces ultimes clichés de notre
 DESTINATION GAIA
Le voyage continue pour les Berckois : 
le splendide passage Pommeraye nantais et la Chaussée des moines vertavienne







Nous quittons notre blog à regrets, comme une longue conversation à distance qui prend fin.
A une autre fois, peut-être, nous avons encore tellement de bouts de monde à voir ...
Circulez, y'a le monde à voir !


C'est notre voyage qui prend fin, pas notre blog. Vous pouvez toujours vous y promener, à votre guise et retrouver aussi notre carnet de voyage 2014 sur http://falchier-ppi.blogspot.fr/

mardi 13 octobre 2015

SUITE DE NOS IMPRESSIONS DE VOYAGE ... L'AZERBAIDJAN, UN PAYS A 2 VITESSES

 AZERBAIDJAN LE DERNIER "A" DE GAIA

Petit pays de 9,3 millions d'habitants pour 86 600 km2. République laïque. Population presque 100 % islamiste (chiites). Le Haut Karabagh, au sud ouest, occupé par l'Arménie représente plus de 10 % de cette surface. Il faut savoir qu'un touriste qui se rend dans cette région magnifiquement montagneuse ne peut pas ensuite obtenir de visa pour l'Azerbaîdjan.

Petit pays mais grand dictateur. Aliyev fils a succédé à son père dont le culte de la personnalité démesuré se traduit par une multitude d'énormes affiches, de statues, de mémoriaux... il y en a partout plus de 10 ans après sa mort. 

Petit pays mais ressources de gaz et de pétrole incommensurables... qui créent des inégalités effarantes.

Nous sommes rentrés en Azerbaïdjan par le Nord-est, en venant de Tbilissi, ce qui nous a conduit dans la plaine centrale sans intérêt majeur. Ca s'anime quand nous arrivons vers la Caspienne : Gobustan et ses volcans de boue, le Parc national de Shirvan et ses gazelles...

Et puis, plein Est, il y a Bakou. Capitale de bord de mer. Vieille ville hors du temps. Ville "européenne", construite au moment des découvertes pétrolières fin 19ème, avec les styles d'architecture de l'époque. Et puis, les massifs "restes" staliniens. Et puis, il y a "le boulevard". Une interminable promenade ultra moderne qui borde la baie, des kilomètres d'esplanades qui relient des constructions récentes (Palais de Cristal, Stade, grande roue...). Et puis encore, de splendides buildings de verre. Merveilleuse et très séduisante Bakou.




Mais, Bakou c'est aussi les forêts de têtes de puits de l'or noir installés partout sur la péninsule.

Enfin, Bakou ce n'est que la très richissime capitale-vitrine qui cache un arrière pays où tout reste à faire, où les conditions de vie semblent s'être arrêter aux années 50. Routes, équipements, friches industrielles, déchets non traités, pollution ...



Pourtant, les régions montagneuses du Grand Caucase au Nord-Est nous ont réservé de gigantesques et magnifiques paysages naturels. Des villages y sont encore inaccessibles sans 4x4.


Nos impressions globales sont donc carrément mitigées entre ces 2 mondes. 

SUITE DE NOS IMPRESSIONS DE VOYAGE... IRAN, GENEREUSE HOSPITALITE

   IRAN LE "I" DE GAIA

3 fois la France. 75 millions d'habitants. Presque tous islamisés (chiites).
L'Iran est un immense pays très varié : hauts sommets (plus de 5 600m au-dessus de Téhéran), plaines agricoles, déserts du centre, la mer Caspienne au nord et le détroit d'Ormuz au sud.
Le patrimoine est riche notamment à Ispahan et Persépolis. Ailleurs, il faut savoir apprécier l'architecture des mosquées et accepter les conditions de visite pas toujours faciles.




Le plus beau "patrimoine" iranien est leur hospitalité spontanée, sincère et complètement désintéressée. Les iraniennes et les iraniens sont naturellement souriants et enjoués. Vraiment, nous n'avons jamais vécu cet accueil ailleurs. Chaque jour nous avons fait de sympathiques et généreuses rencontres (légumes, fruits, confiseries, pâtisseries, hospitalité ... ). Un vrai bonheur.
1er jour en Iran, 1er accueil très chaleureux
Même la police et la gendarmerie, très présentes, font preuve de gentillesse et de bonne humeur (2 contrôles de passeports seulement).
Le réseau routier est correct et la circulation assez intense, jour et nuit.
Il est très facile de faire ses courses, les boutiques sont ouvertes pratiquement 7/7. Ici pas de grandes surfaces. Les villes et villages grouillent de petits commerces de proximité, souvent organisés par catégorie et par quartier. 
Côté économique, l'Iran est pratiquement auto-suffisant (sauf la viande). C'est largement compensé par les exportations de pétrole, de minéraux et de ciment. L'industrie semble fonctionner (production automobile) avec des installations assez modernes.
Le "chef" de l'Etat est l'Islam... Une caste de religieux qui figent la société. Ici, ils parlent de Khoménistes !! Tout le monde semble aspirer à la normalité mais rien ne paraît bouger. Alors les iraniens vivent une double vie... surtout les femmes. 

Enclos de baignade
Cachez ces femmes que je ne saurai voir ...

Une vie publique avec la contrainte de l'hedjab : jambes, bras, cou couverts et têtes foulardées ; quand ce n'est pas le tchador. La baignade dans des enclos. C'est terriblement révoltant !
Une vie privée, à la maison, où tout est permis.
Pure hypocrisie collective. Domination patriarcale.
Qui fera sauter ce terrible verrou et quand ?

C'est sûr, avec la fin de l'embargo des occidentaux, l'Iran va beaucoup changer et prendre une place plus importante au niveau mondial... perspective mal vue pour les USA et l'Angleterre qui sont les ennemis de toujours (les iraniens ont en tête les pillages de leurs richesses par ces 2 pays après la 1ère guerre).
Le chemin sera long, très très long.


Pour conclure, nous avons adoré ces échanges vraiment très très chaleureux. Ca ne fait tout de même pas oublier une énorme et insupportable contrainte pour nous les femmes, qui devons accepter de cacher nos corps, de nous emprisonner, pour "mériter" de visiter ce pays.
Pour la découverte des paysages, il est certain qu'un voyage au printemps serait plus favorable en terme de couleurs (éclairage et végétation) et en terme de températures, surtout pour les régions du sud et du centre désertique insupportables en été.

lundi 12 octobre 2015

SUITE DE NOS IMPRESSIONS DE VOYAGE : L'ARMENIE ... PAYS ENCLAVÉ

  

  ARMENIE ... LE "A" DE GAIA 


29 700 km² - 3 250 000 habitants
Difficile à chiffrer, la diaspora serait plus importante que le nombre de résidents dans le pays !
L'altitude moyenne est de 1370 m. A peine 10 % du pays est à moins de 1000 m.
Le pays n'a que 2 frontières ouvertes. Celle avec la Géorgie (environ 200 km) et celle avec l'Iran (quelques 40 km seulement). Frontières infranchissables côté Turquie et côté Azerbaïdjan



Première impression : la surprise.
Nous sommes surpris par le marasme ambiant. Surpris par l'état du pays qui nous paraît figé. Peu ou pas d'activité. Aucunes ressources propres. Le pays est dépendant de la Russie et de l'Iran pour son énergie. Il se dit qu'une économie clandestine pèse aujourd'hui au moins 30 % de l'économie arménienne. Il se dit que la diaspora injecte énormément d'argent dans la construction, les services... Infos distillées avec précaution par le seul guide en français existant sur l'Arménie.
Le réseau routier est infernal. Les sites touristiques délaissés. Les Arméniens nous apparaissent plutôt tristounets mais très accueillants. Très significatif : la jeune femme rencontrée chez le garagiste à Erevan. Nous lui demandions si la diaspora avait tendance à revenir au pays. Réponse brève, mais claire : "for what ?" (pour quoi ?).

En raison de nos soucis mécaniques, nous n'avons pas visité toute la partie Est du pays. Pendant notre traversée nord/sud nous avons exploré tous les sites visitables. 

Des monastères, et puis des monastères et encore des monastères (c'est vrai je vous assure), des églises, des cathédrales... pour la plupart installés dans des sites grandioses.
Et puis, le site antique de Garni et ses gigantesques gorges basaltiques.
Et encore, la vue magique sur le Mont Ararat.
Et toujours, la démesure des mémoriaux à la mode soviétique.
Enfin, notre dernière journée en direction de l'Iran nous a laissé un navrant souvenir. Les quelques réserves minières du pays ont généré des petites villes ouvrières aux alignements de barres de logements tristement délabrés aujourd'hui. Misère.

En conclusion, quelques belles découvertes et de magnifiques paysages un peu ternis par l'ambiance pas très enthousiasmante d'un tout petit pays que nous avons trouvé bien morose.


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mercredi 7 octobre 2015

L'EQUIPAGE GAIA EST DE RETOUR

Bonjour à vous tous, 
Ça y est nous avons atterri aux Planètes !



Avant tout autre chose, nous tenons à dire à

Sébastien combien nous lui sommes reconnaissants d'avoir été si réactif et efficace pour mettre nos écrits et photos en ligne. Sans lui, nous n'aurions pas eu la possibilité d'actualiser notre blog. Un vrai boulot que nous lui avons demandé, tout l'été. Un énorme merci à toi Seb... de là-bas !

Et puis, nous voulons aussi dire à nos lecteurs-commentateurs tout le bien que ça nous a fait de lire vos nombreux, drôles et chaleureux messages. Un vrai bonheur qui gomme les distances. Merci à tous.





Si vous le voulez, continuons encore un peu à faire vivre notre
DESTINATION GAIA

Alors, voilà nos impressions pour donner 
des envies d'évasions à ceux qui hésiteraient encore.
Bonne lecture pour ces presque dernières pages
Allez, suivez-nous en GEORGIE 

A suivre ...









mardi 6 octobre 2015

LA GEORGIE ... UN PAYS 100 % NATURE

 GEORGIE LE G DE GAIA

Petit pays : 69 700 km² pour 4 900 000 habitants.Cette surface inclut deux régions séparatistes : l'Abkahzie à l'Ouest et l'Ossétie du sud, au nord du pays.
Avec nos allers-retours imprévus pour dépanner notre CC en Turquie, nous y avons passé 20 jours.

La Géorgie est un petit pays, mais avec de grandes ressources touristiques, peu exploitées encore. Alors, en Géorgie, les touristes ne sont pas légion...
La plaine centrale de  Poti à Tbilissi, coincée entre le Grand et le Petit Caucase est la partie qui offre moins de raisons de s'extasier.
Nous avons pu admirer le Grand Caucase de l'Ouest jusqu'à Mestia et ses curieuses tours. Plus à l'Est, la route militaire nous a permis d'accéder aux grands sommets vers Kasbégui.

Partout nous avons trouvé églises et monastères orthodoxes de toute beauté, plantés dans des sites impossibles et fréquentés par une population très pieuse. Le culte de Sainte Nino est omniprésent. C'est à Djvari, tout près de Tbilissi que la Sainte aurait planté sa croix, première marque de chrétienté en Géorgie.

Tbilissi nous a carrément séduits. Capitale aux dimensions humaines. Vieille ville superbe. Avenues vertes. Monuments ultra-modernes bien intégrés dans le paysage urbain. Merveilleux belvédère au-dessus de la ville.

Plus tard, nous avons sillonné le Petit Caucase, aux paysages plus doux. Quelques lacs sauvages aux hameaux isolés. Région peuplée historiquement par des Arméniens.Villages ruraux en pleine effervescence. Saison des foins, pour la plupart à la main avec charrettes ou tracteurs d'âge mûr. Saison du stockage des bouses pour le chauffage. Des pratiques séculaires inchangées.

C'est cette très grande variété de paysages, ces très nombreux sites époustouflants que nous avons aimés.
Nous avons été touchés par le dénuement de ces populations dont le pauvre mode de vie reste marqué par les années soviétiques. Villes sinistrées (comme Poti). Les kilomètres ne sont pas faciles : routes souvent à la limite du praticable, même si des chantiers sont en cours sur quelques grands axes.
L'hospitalité des Géorgiens est très discrète. Parfois méfiants vis à vis des étrangers. Sans doute dû au fait qu'il est impossible de s'exprimer en anglais, en dehors de Tbilissi... et encore !!
Alors, nous avons abusé des dila shvidobisa (bonjour) et des didi madlova (merci beaucoup) qui déclenchaient instantanément des sourires et même des rires (l'accent sans doute !). A chaque fois, ça nous a permis d'ouvrir un petit bout de "conversation".

Un pays 100 % nature très très séduisant.

samedi 3 octobre 2015

DERNIERE ETAPE

Dernier lever de soleil. Ce matin c'est sur la belle campagne berrichonne. Un troupeau de Charolaises qui ruminent tout près.



Sentiments contradictoires. 
Nous allons retrouver aujourd'hui notre maison, nos enfants, et puis, notre famille, nos amis, notre quartier... tout ce que nous aimons. Et pourtant, nous y allons un peu "àreculons". 
Nous aimons cette vie de découvertes permanentes, cette vie itinérante, cette vie qui change chaque jour notre horizon, qui change chaque jour nos relations avec les autres. Cette vie qui nous oblige à utiliser d'autres langages ou même à communiquer par gestes. Cette vie qui réveille nos papilles avec des saveurs nouvelles, cette vie qui nous fait nous émerveiller devant la beauté de la nature et des architectures étrangères à nos regards. Nous aimons cette vie qui nous fait comprendre d'autres cultures et nous fait élargir notre univers. Nous aimons cette vie qui nous mène à l'inconnu.

Notre inconnu du matin, ce sera un petit pont de bois couvert. Unique en France. Il enjambe la Bouzanne, petite rivière qui court près d'Argenton sur Creuse. Curieux et charmant dans son écrin de verdure. Notre dernière ligne droite passera par Le Blanc pour rejoindre  Poitiers, etc ... Après une méga déviation par La Trimouille (vous connaissez !) pour cause de course de vélos.



Ce samedi 3 octobre, notre Ducato regagne son garage après 111 jours et 22 600 kms d'escapade.


Cet article est bien le dernier de notre périple, mais notre voyage ne sera pas vraiment terminé tant que nous n'aurons pas regardé ces 3 mois 1/2 dans le rétroviseur.


Alors, restez en ligne ... 
nous reviendrons dans quelques jours.